La capitale éthiopienne, Addis-Abeba, accueille du 10 au 14 novembre la sixième Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA). Cet événement est organisé par un consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Les travaux se dérouleront sous le thème : « gouvernance foncière, justice et réparations pour les Africains et descendants de la Diaspora africaine ». L’objectif est de se focaliser sur les meilleures pratiques pour l’élaboration de politiques foncières adaptées, la mise en place d’institutions de gouvernance transparentes et efficaces, ainsi que sur le suivi des données relatives à l’administration des terres.
Dans un communiqué, les organisateurs soulignent que le système colonial a conduit à l’aliénation de terres fertiles, au pillage des ressources naturelles et à la spoliation du patrimoine africain. Ils déplorent également que le colonialisme ait introduit des modèles agricoles et de subsistance qui ont sapé les savoirs autochtones, menaçant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux.
Selon nos informations, la question de la propriété foncière et des disparités d’accès est considérée comme un enjeu majeur dans le cadre des réparations. Il est constaté que dans la plupart des sociétés postcoloniales, les descendants des anciens colonisateurs contrôlent encore de vastes étendues de terres et de ressources, au détriment des communautés historiquement marginalisées. La CLPA se veut une plateforme de dialogue réunissant décideurs politiques, chercheurs, société civile et autorités traditionnelles pour faire progresser la gestion durable des terres sur le continent.
