L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a exprimé son opposition à la gestion actuelle du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) au Sénégal. L’organisation professionnelle conteste l’utilisation par le Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une plateforme jugée défaillante et demande la suspension immédiate du processus de répartition des fonds.
Selon nos informations, l’APPEL met en cause la plateforme de Déclaration des Médias et Supports (DMS), qui avait déjà été critiquée par le passé. Des experts membres de l’association auraient identifié des dysfonctionnements techniques importants, incluant des pertes de données et des bugs persistants. Ces problèmes auraient compromis la conformité de plusieurs entreprises de presse en faisant disparaître des documents nécessaires à leur dossier. L’association indique avoir alerté la Direction de la Communication sur ces failles dès le mois de février, sans que des mesures correctives ne soient appliquées.
L’APPEL s’aligne sur la position du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse (CDEPS), qui avait déjà accusé le ministère de « mépris et manque de transparence » dans la gestion de ce dossier. L’association des éditeurs en ligne dénonce ce qu’elle qualifie de « détournement de pouvoir », reprochant au ministre de vouloir intégrer des structures non éligibles au fonds, telles que la RTS ou la Maison de la Presse, en contradiction avec les articles 9 et 10 du décret régissant le FADP. De plus, l’organisation critique la mise à l’écart du Conseil de Gestion du FADP, une instance dont la composition et les missions sont définies par les articles 4 et 5 du même décret.
D’après les informations rapportées par Emedia, l’APPEL a également fait part de son intention de saisir la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) pour une atteinte présumée à la loi sur la protection des données personnelles. L’association réclame la suspension du processus de répartition du FADP et appelle à l’instauration d’une procédure transparente et conforme à la législation en vigueur.


