« Génocide et crimes contre l’humanité » à Gaza : La justice turque lance un mandat d’arrêt contre Netanyahu

Un juge d’Istanbul a ordonné l’émission de mandats d’arrêt à l’encontre de 37 responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, cette décision fait suite à une requête du parquet d’Istanbul pour des accusations de génocide et de crimes contre l’humanité à Gaza, ainsi que pour une attaque contre la flottille d’aide « Global Sumud ».

La mesure judiciaire vise plusieurs hautes personnalités de l’appareil d’État israélien. Outre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yisrael Katz, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, le chef d’état-major Eyal Zamir et le commandant de la marine David Saar Salama figurent parmi les personnes concernées. Les mandats d’arrêt ont été émis au motif que les suspects ne résident pas en Türkiye.

Le parquet a basé ses accusations sur ce qu’il qualifie de crimes systématiques perpétrés par Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Le communiqué de la justice turque détaille plusieurs faits, dont le meurtre de Hind Receb, âgée de 6 ans, l’attaque du 17 octobre 2023 contre l’hôpital baptiste Al-Ahli qui a fait 500 morts, et le bombardement de l’hôpital turco-palestinien de l’amitié. La destruction délibérée de matériel médical et le blocus total de l’aide humanitaire sont également cités dans le dossier. Cette action judiciaire intervient dans un contexte où la Turquie a déjà accusé par le passé Benjamin Netanyahu de chercher des prétextes pour ses opérations militaires.

L’enquête concerne également l’attaque de la flottille « Global Sumud » par la marine israélienne dans les eaux internationales. Les activistes à bord tentaient d’acheminer de l’aide humanitaire vers Gaza. À leur retour en Türkiye, les victimes ont déposé plainte en tant que parties civiles. Le parquet a ouvert d’office une procédure pour torture, vol qualifié, privation de liberté et détournement de navires, en s’appuyant sur le code pénal turc et la Convention de l’ONU sur le droit de la mer. Selon la justice turque, les preuves confirment la responsabilité pénale des autorités israéliennes pour crimes contre l’humanité (art. 77 du CP turc) et génocide (art. 76).

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