Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que six Palestiniens sont morts de faim au cours des dernières 24 heures dans la bande de Gaza, soumise à un blocus et aux attaques israéliennes. Ce nouveau bilan porte à 399 le nombre total de décès liés à la faim depuis le 7 octobre 2023, dont 140 enfants.
Selon l’Indice intégré de phase de sécurité alimentaire (IPC), soutenu par l’ONU, 121 personnes, dont 25 enfants, sont décédées des suites de la faim ou de la malnutrition depuis que la ville de Gaza a été déclarée en état de famine le 22 août. L’IPC a également averti que cet état de famine pourrait s’étendre aux villes de Deir el-Belah et Khan Younès d’ici la fin septembre.
La bande de Gaza est confrontée à une crise humanitaire majeure, marquée par des pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments, de matériel médical et d’articles d’hygiène. Près de 2 millions de personnes sur une population d’environ 2,3 millions sont déplacées, certaines à plusieurs reprises, et cherchent refuge dans des tentes de fortune ou des écoles surpeuplées, exposées aux maladies infectieuses. Les efforts de médiation, notamment de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, se poursuivent pour un cessez-le-feu et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé la mort d’au moins 64 368 Palestiniens et fait 162 367 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. L’armée israélienne a détruit 88 % des infrastructures civiles et continue de cibler les Palestiniens déplacés, aggravant la situation humanitaire déjà critique. Des manifestations dénonçant la situation à Gaza ont eu lieu dans plusieurs pays.