Dimanche à Bruxelles, en Belgique, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé pour exprimer leur solidarité avec la population de Gaza. Selon la police, environ 70 000 personnes ont convergé vers la Gare du Nord avant de se diriger vers la place Jean Rey, située à proximité des institutions européennes. Les manifestants ont brandi des cartons rouges, symbolisant, selon les organisateurs, « un carton rouge aux politiciens et institutions complices de crimes de guerre contre les Palestiniens ».
Ludo De Brabander, l’un des organisateurs de la manifestation « Ligne rouge pour Gaza », a critiqué les mesures prises par le gouvernement fédéral belge le 2 septembre, les jugeant insuffisantes au regard des obligations internationales du pays. Il a appelé à des actions plus « décisives et complètes » pour mettre fin à ce qu’il considère comme une complicité dans le génocide en cours à Gaza. Des manifestations similaires dénonçant la situation à Gaza ont eu lieu à Londres. Les manifestants réclament notamment un embargo militaire total sur Israël, incluant la fin du commerce et de la coopération en matière d’armement, ainsi qu’une interdiction des investissements, du commerce et des relations diplomatiques susceptibles de contribuer à l’occupation des territoires palestiniens.
Soutenue par plus de 200 organisations, dont des syndicats, des associations juives et palestiniennes, des mouvements de jeunesse, des organisations religieuses, des associations culturelles et des œuvres caritatives, cette deuxième marche « Ligne rouge pour Gaza » fait suite à une première manifestation qui avait rassemblé près de 100 000 participants le 15 juillet dernier. Selon Anadolu, la guerre à Gaza a atteint vendredi son 700e jour, avec un bilan de plus de 64 000 Palestiniens tués. La situation humanitaire dans l’enclave est décrite comme catastrophique, avec une famine qui menace la population. Des mandats d’arrêt ont été émis en novembre dernier par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.