Selon les informations recueillies par notre rédaction auprès de l’agence Anadolu, le bilan des attaques israéliennes à Gaza depuis octobre 2023 est accablant, notamment pour le personnel médical. Ismail es-Sevabite, directeur du bureau média du gouvernement palestinien à Gaza, dénonce le ciblage des professionnels de santé, le qualifiant de « crime de guerre » et de « violation grave des droits humains internationaux ».
Un lourd bilan humain parmi les soignants
D’après les chiffres communiqués, 1 581 professionnels de santé ont été tués, dont 157 médecins, 366 infirmiers et 103 pharmaciens. À cela s’ajoutent 254 assistants médicaux, 611 personnels administratifs et des victimes dans d’autres secteurs médicaux. Par ailleurs, 362 professionnels de santé, dont 88 médecins et 132 infirmiers, sont actuellement détenus.
Plusieurs médecins expérimentés ont perdu la vie, soit lors des attaques, soit en détention. Parmi eux figurent Adnan el-Burs, chef du service orthopédie de l’hôpital Al-Shifa, décédé en prison en mai 2024, et Muhammed Nimr Gazaat, spécialiste en chirurgie pédiatrique, tué avec son fils lors d’un raid aérien.
Des hôpitaux détruits et un système de santé à l’agonie
Outre les pertes humaines, les infrastructures médicales sont gravement touchées. Sur les 38 hôpitaux que comptait Gaza, seuls 15 sont encore partiellement opérationnels. De nombreux centres médicaux et établissements de santé ont été bombardés, détruits ou mis hors service. Le manque de médicaments, de matériel et d’équipements est criant, aggravant la situation des patients et des blessés.
Le taux d’occupation dans les hôpitaux encore fonctionnels atteint 300 %. Des milliers de blessés nécessitent des soins et des réhabilitations, dont de nombreuses amputations. Des milliers de patients ont besoin de soins à l’étranger, mais leurs déplacements sont empêchés. La malnutrition, conséquence du blocus, touche un nombre croissant d’enfants, ajoutant à la pression sur un système de santé déjà exsangue.
