Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a qualifié la situation humanitaire à Gaza de « famine provoquée par l’homme » lors d’une intervention devant la Chambre des communes lundi. Il a exprimé son indignation face aux restrictions imposées par Israël sur l’acheminement de l’aide humanitaire.
M. Lammy a déploré l’impact de cette crise sur l’image d’Israël, notamment auprès de la jeunesse mondiale. Il a exhorté le gouvernement israélien à « reculer » et à prendre conscience des « dommages causés à sa réputation ». Il a souligné que plus de 300 personnes, dont 119 enfants, sont décédées des suites de malnutrition depuis le 1er juillet, selon les données rapportées. L’ONU et diverses organisations humanitaires ont fait état de difficultés importantes pour acheminer et distribuer l’aide dans la région, tandis qu’Israël continue de nier l’existence d’une famine, attribuant la responsabilité de la situation au Hamas et aux agences humanitaires. L’Union Européenne, quant à elle, est également confrontée à des critiques concernant sa gestion de la crise.
Face à cette situation alarmante, le Royaume-Uni a annoncé une aide supplémentaire de 15 millions de livres sterling (environ 20 millions de dollars) destinée aux secours et aux soins médicaux. Le ministre Lammy a insisté sur la nécessité d’une « réponse humanitaire massive » pour prévenir de nouveaux décès. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a également appelé à un cessez-le-feu immédiat, dénonçant ce qu’il qualifie de « génocide ».