Gambie: hello Banjul!
Le trajet entre la capitale sénégalaise et Banjul est de trois cents (300) kilomètres. Là où les bus parcourent le trajet en 6h, les sept (7) places ou autres véhicules particuliers en très bon état le font sensiblement moins.
Les bâtiments coloniaux et les policières aux jupes écossaises attirent l’attention à Banjul après le débarquement sur le ferry ou des pirogues venant de Barra . Il ne leur manque qu’une balle pour servir. Ici » motto » veut dire véhicule, si tu n’as pas un (tatti) 30 trente dalasis prend un (van) c’est à une camionnette, pas question de héler un taxi (broo). Ils sont tous jaunes et filent à l’anglaise ou à la gambienne car les embouteillages sont presque inexistants. Mais le hic ce sont les mille et uns check point sur la route, » ne flippe pas juste attache ton (belt) ceinture et (off ton mobile) éteint ton téléphone « , me conseille le driva (chauffeur), » sinon tu risques de te retrouver à mille two ou a Janjangbureh (anciennement Georgetown) qui sont des prisons ».
Plus de peur que de mal, après un contrôle de trois (3) minutes, Ouf! notre destination n’était pas Yaram Mamba chez le nouveau président, Adama Barrow, mais juste à côté, « Independant Drive ». Le driva redémarre aussitôt. Direction hôtel Carlton en face de StateHouse, le palais du président battu, Yaya Jammeh. Une grande battisse rénovée malgré les vestiges coloniaux. On dirait une caserne de militaire. Tous armés, ils font les cents pas et veillent au grain. Le driva stationne , on descend sur le » junction » carrefour et lui donne fifty (50) dalasis.
Welcome a cet hôtel de deux étoiles en face du « Arch » où le symbole de l’arme est magnifié par un soldat en statue portant un fusil au dos. Ah Gambie, les soldiers font peur avec leur arme a feu, on dirait des GI’s noirs .
A cette heure de l’après midi où les chiens errants côtoient les troupeaux de chèvres, les rastas et les filles voilées causent sous l’ambiance des tubes de reggae.Le thème de tous les jours reste le « backway », émigration. Pendant ce temps les vieux mandingue barbus, chapelet à la main occupent les mosquées qui peinent à se remplir. Oh combien Banjul est cosmopolite, Socé, peul…se trouvent sur le même « lifing » Ouolof la langue de Shakespear.
Mais ici, la peur a commencé à céder à la liberté. Freedom, we don’t care NIA ni de jigglers, le vent de la démocratie a soufflé entre les deux mers. Banjul respire une nouvelle ère, attendant se réveiller avec un lendemain plein de succès.