Gabon : Vers une élection présidentielle anticipée en avril
Le Gabon s’apprête à organiser sa prochaine élection présidentielle de façon anticipée le 12 avril, plutôt qu’en août comme prévu initialement. La révision de la liste électorale se termine vendredi prochain, et le nouveau code électoral, adopté par les deux chambres du Parlement, a été récemment promulgué par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, s’est exprimé devant la presse pour justifier cette réorganisation du calendrier électoral. Il a déclaré que le chronogramme initial était indicatif, soulignant que l’exécutif ressentait le besoin de sortir rapidement de la transition pour rétablir un ordre constitutionnel normal. Des raisons économiques ont également été avancées, Immongault précisant que l’absence d’ordre constitutionnel ferme de nombreuses portes au Gabon, pays confronté à des tensions de trésorerie.
Il a aussi défendu la décision de transférer l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur, une tâche auparavant confiée à une Commission nationale électorale. Selon lui, c’est une recommandation issue du dialogue national inclusif, affirmant que l’administration restera neutre dans ce processus.
Lors d’une conférence de presse, l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze a contesté ces justifications, attribuant la fermeture des financements extérieurs à une mauvaise gestion des ressources. Critiquant le nouveau code électoral qui autorise les militaires à se présenter aux élections, Bilie By Nze a exprimé son intention de participer à la présidentielle, bien qu’il réserve sa décision finale pour mars.
Ce reportage, inspiré des informations partagées par nos confrères de Sud Quotidien, révèle les tensions et débats entourant la préparation de cet événement politique crucial au Gabon.
