Gabon : Réouverture des frontières par les militaires putschistes après le renversement d’Ali Bongo

Trois jours après la destitution du président gabonais Ali Bongo Ondimba, les militaires putschistes ont fait part de leur décision de rouvrir les frontières terrestres, aériennes et maritimes à compter du samedi 2 septembre. Cette annonce a été faite par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), à la télévision d’Etat.

Le colonel Manfoumbi a déclaré que cette mesure était prise dans le souci de ‘préserver le respect de l’Etat de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde, et afin de favoriser la continuité de l’Etat tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux’. Les frontières du Gabon étaient fermées depuis le mercredi précédent.

Le couvre-feu reste néanmoins en vigueur sur l’ensemble du territoire de 18 heures à 6 heures. Cependant, ‘les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage’, a ajouté Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

Par ailleurs, le général Brice Oligui Nguema, qui doit prêter serment en tant que ‘président de la transition’ lundi, a assuré vendredi qu’il allait mettre en place des institutions ‘plus démocratiques’ et respectueuses des ‘droits humains’, sans ‘précipitation’. Ces déclarations font suite à une série de rencontres avec des partis, le corps diplomatique, les organisations internationales et les bailleurs de fonds. Il a aussi dénoncé ‘la corruption’ de l’ancien pouvoir d’Ali Bongo, dont la famille a dirigé ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole pendant plus de 55 ans.

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