Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été déclaré vainqueur de la présidentielle avec un score de plus de 60% des suffrages. Cependant, ce résultat a été rapidement contesté par un groupe de militaires. Ces derniers, réunis au sein d’un Comité pour la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI), ont annoncé avoir renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba. Dans une déclaration diffusée à la télévision publique, ils ont déclaré que les forces de défense et de sécurité ont « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place » (APA).
Les officiers du CTRI ont dénoncé l’organisation des élections générales du 26 août. Selon eux, le scrutin n’a pas été transparent, crédible et inclusif, comme le souhaitaient les Gabonais. Le CTRI a donc décidé d’annuler ce scrutin dont les résultats ont donné la victoire au président sortant Ali Bongo Ondimba. En conséquence, ils ont décrété la dissolution de toutes les institutions gabonaises et ont décidé de fermer les frontières du pays jusqu’à nouvel ordre.
Les résultats provisoires de la présidentielle donnaient la victoire à Ali Bongo Ondimba avec un score de 64,27% contre 30,77% pour Albert Ondo Ossa, son principal challenger. Le Conseil Gabonais des Élections a annoncé un taux de participation de 56%. Environ 850 mille gabonais étaient appelés aux urnes pour ce scrutin.
Albert Ondo Ossa, le principal opposant, avait dénoncé des fraudes massives et mis en garde contre toute tentative de tripatouiller les résultats de l’élection. Ce coup d’Etat met fin au règne d’Ali Bongo Ondimba qui était arrivé au pouvoir en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon de décembre 1967 à Juin 2009 (APA).