La France a officialisé, ce mercredi, l’entrée en vigueur de l’accord migratoire conclu avec le Royaume-Uni en juillet dernier. L’objectif principal de cet accord est de lutter contre les réseaux de passeurs et de proposer des voies légales d’immigration vers le Royaume-Uni.
Un mécanisme « un pour un » au cœur de l’accord
L’accord repose sur un système d’échange : pour chaque migrant renvoyé en France après une arrivée illégale au Royaume-Uni, une personne pourra entrer légalement au Royaume-Uni depuis la France. Londres dispose d’un délai de 14 jours après l’arrivée d’un migrant pour demander son retour, la procédure pouvant s’étendre jusqu’à trois mois.
Cet accord concerne uniquement les adultes et les mineurs accompagnés. Les mineurs non accompagnés ne sont pas inclus dans le dispositif. La France se réserve le droit de refuser certains retours pour des raisons de sécurité ou de santé publique. Les frais de transport liés aux transferts seront pris en charge par le Royaume-Uni.
Un projet pilote sans quota fixe
Aucun quota de migrants n’a été défini pour le moment. Le projet pilote prévoit environ 50 échanges par semaine jusqu’en juin 2026. Conclu en juillet dernier lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, cet accord est considéré par le Quai d’Orsay comme une nouvelle étape dans la coopération franco-britannique. Son efficacité face à l’ampleur des traversées illégales de la Manche, qui se chiffrent en dizaines de milliers chaque année et causent de nombreux décès, reste à évaluer.