France : Peines de prison avec sursis pour deux policiers après une agression en manifestation

France : Peines de prison avec sursis pour deux policiers après une agression en manifestation

À Paris, le tribunal a condamné deux policiers français de la BRAV-M, lundi 26 mai, à des peines de prison avec sursis après qu’ils ont percuté à moto et frappé un manifestant le 21 mars 2023. Cet événement s’est produit lors d’une manifestation contre la réforme des retraites.

Selon des rapports de la presse française, le conducteur de la moto, Vincent V., a été sanctionné avec douze mois de prison avec sursis. Il se voit également interdit de porter une arme pendant cinq ans et est définitivement exclu de la police ou de la gendarmerie. Son collègue, Mathias M., a reçu une peine de huit mois de prison avec sursis pour avoir volontairement frappé l’étudiant, alors âgé de 19 ans au moment des faits.

Un troisième policier, supposé avoir donné un coup de pied, a été acquitté par le tribunal en raison du manque de preuves démontrant l’intentionnalité de son action. L’affaire repose surtout sur deux vidéos : une capturée par un passant et l’autre provenant d’une caméra-piéton d’un policier impliqué.

Les images montrent le manifestant tenter de fuir, trébucher et se faire rattraper. L’un des policiers à moto lui percute la jambe gauche avant de le rouer de coups et de l’insulter. Peu après l’incident, les policiers se félicitent, déclarant : « On vient de percuter un mec, on l’a démonté, on l’a découpé ! »

Les blessures documentées à l’hôpital incluaient un hématome de 56 centimètres derrière le tibia gauche, ainsi que de nombreuses ecchymoses, entraînant une incapacité temporaire de travail de huit jours. Le parquet avait demandé des peines moins sévères, mais l’avocat de Vincent V., Jérôme Spyridonos, a annoncé son intention de faire appel de cette décision : « C’est une décision que nous n’acceptons pas ! »

La BRAV-M, mise en place en 2019 pour intervenir lors de violences urbaines et de manifestations, fait régulièrement l’objet de critiques pour usage excessif de la force. Cette affaire s’ajoute à d’autres plaintes et poursuites visant cette brigade, que certaines allégations accusent de comportements similaires lors des manifestations du 1er mai 2021 à Paris.

Ce texte est basé sur des informations lues sur le site de nos confrères d’Anadolu.

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