France : Manifestations massives pour l’égalité des sexes

France : Manifestations massives pour l’égalité des sexes

A Paris, ainsi que dans de nombreuses villes de France, des manifestations ont eu lieu le samedi 8 mars. Ces cortèges ont attiré des milliers de personnes réclamant une meilleure égalité entre les sexes et dénonçant les discriminations existantes. La mobilisation parisienne a particulièrement été marquée par un défilé allant de la place de la République à celle de la Nation.

Cette mobilisation a été orchestrée par une cinquantaine d’organisations, comprenant des syndicats tels que la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires et l’UNSA, ainsi que des associations féministes. Elles ont lancé un appel pour manifester à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, rassemblant participants dans plus d’une centaine de villes.

Les inégalités salariales ont été vivement dénoncées. Les manifestantes ont souligné que, selon l’Insee, en 2023, les femmes du secteur privé gagnaient en moyenne 22,2 % de moins que leurs collègues masculins. Cette situation persiste même à temps de travail égal, avec un écart de 14,2 %. « Ce résultat est tout à fait inacceptable », ont commenté des représentants de la CGT, comme rapporté par l’Agence Anadolu.

Outre les revendications économiques, l’inquiétude vis-à-vis de la montée des discours antiféministes, particulièrement sur les réseaux sociaux, a été exprimée. Anne Leclerc, du Collectif national pour les droits des femmes, a mis en garde contre la « résurgence des idées rétrogrades ».

Bien que dans l’ensemble pacifiques, les manifestations ont connu des tensions dues à la présence du collectif pro-israélien « Nous Vivrons fortement » à Paris. Les CRS ont pris des mesures pour sécuriser ce groupe après des appels à leur exclusion par des militants pro-palestiniens. L’incident s’est déroulé sans affrontements majeurs, mais a suscité des débats au sein des manifestants.

Sur le front politique, les associations féministes considèrent les initiatives actuelles du gouvernement, malgré un plan quinquennal lancé en 2023 pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, comme insuffisantes. Salomé Hocquard, de l’UNEF, citée par Le Monde, a insisté : « Nous réclamons un véritable plan d’investissement de 3 milliards d’euros et une loi-cadre ».

En conclusion, cet événement a mis en lumière que les revendications des féministes restent d’actualité, avec l’espoir que le gouvernement intensifie ses efforts face aux inégalités et discriminations persistantes, réalité maintenue selon l’Agence Anadolu.

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