Le président français Emmanuel Macron a appelé à la libération immédiate de trois ressortissants français détenus en Iran, qu’il qualifie d’« otages d’État ». Lors d’un entretien téléphonique mercredi avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian, M. Macron a insisté sur le caractère « arbitraire » et les « conditions inhumaines » de la détention de Cécile Kohler, Jacques Paris et Lennart Monterlos. Parallèlement à cet appel, la France, conjointement avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, a annoncé l’activation du mécanisme de sanctions « SnapBack » contre l’Iran pour non-respect de ses obligations nucléaires.
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Emmanuel Macron a déclaré : « Cécile Kohler, Jacques Paris et Lennart Monterlos, otages d’État détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines en Iran, doivent être libérés immédiatement. La France n’abandonne aucun de ses enfants. » Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus depuis mai 2022, accusés d’espionnage pour Israël, des accusations que Paris rejette comme « totalement infondées ». Le cas de Lennart Monterlos, également détenu en Iran, a été soulevé par le président français, dénonçant les conditions de sa détention.
L’activation du mécanisme « SnapBack » par Paris, Berlin et Londres vise à rétablir les sanctions contre Téhéran. « Notre position est claire : l’Iran ne doit jamais obtenir l’arme nucléaire », a martelé le président Macron, insistant sur la nécessité d’un « plein accès des inspecteurs de l’AIEA en Iran, la transparence sur les stocks de matière enrichie et la reprise immédiate des négociations ». Macron a déclaré qu’un accord restait possible, mais a averti que « il ne reste plus que quelques heures » à l’Iran pour répondre aux conditions posées. Cet avertissement fait écho à ses propos tenus mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies, où il avait conditionné l’absence de sanctions à un geste de l’Iran en faveur de la paix et de la stabilité, et à la coopération avec l’AIEA. « Soit l’Iran fait un geste […] soit les sanctions seront rétablies », avait-il déclaré. Le mécanisme « SnapBack », prévu par l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA), permet à un État signataire de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour rétablir automatiquement les sanctions levées contre l’Iran, sans possibilité de veto. Il avait déjà été utilisé par Washington en 2020, mais sans obtenir de reconnaissance internationale.
Faut pas les libérés si ses prisonniers français sont coupable de quelques choses il faut les punir