L’Assemblée nationale française procède à partir de ce mercredi 1er octobre au renouvellement de son Bureau, à l’exception du poste de Président. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, cette procédure se déroule dans un climat politique tendu, les différentes formations politiques cherchant à s’assurer des postes clés au sein de cet organe stratégique de l’institution.
Les débats sont vifs entre les groupes parlementaires. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a affirmé son engagement pour le respect des règles institutionnelles et de l’équilibre politique, déclarant : « Je ne me bats ni pour le RN ni pour LFI : je me bats pour la démocratie. » Cette position a été contestée par le député LFI Aly Diouara, qui estime qu’« offrir coûte que coûte des sièges au RN au Bureau de l’Assemblée nationale, ce n’est pas défendre la démocratie. C’est normaliser le racisme et la xénophobie ». De son côté, le Rassemblement national entend capitaliser sur son poids électoral pour obtenir une représentation accrue, visant des postes de vice-président ou de questeur. Les partis de gauche ont exprimé leur vive opposition à cette perspective, appelant à un front commun pour y faire obstacle.
Le calendrier du renouvellement s’étend sur deux jours. Le processus commencera le mercredi 1er octobre avec l’élection des six vice-présidents et des trois questeurs, qui ont pour mission la gestion administrative et financière de l’Assemblée. Il se poursuivra le jeudi 2 octobre avec la désignation des douze secrétaires. Dans l’après-midi du même jour, les huit commissions permanentes renouvelleront également leurs propres bureaux.
Le Bureau de l’Assemblée nationale est composé de 22 membres au total. Si son président est élu pour la durée de la législature, les 21 autres membres sont renouvelés annuellement. Cet organe est chargé de l’organisation des travaux parlementaires, de la supervision des scrutins et de la direction des services administratifs. Il joue un rôle central dans le fonctionnement de l’institution, en veillant à la régularité des débats et à la recevabilité financière des propositions législatives.