En France, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, explore la possibilité de rouvrir le conclave sur les retraites, une initiative lancée par son prédécesseur, François Bayrou, pour apaiser la crise sociale née de la réforme de 2023. La CFDT a immédiatement rejeté cette proposition, affirmant n’avoir eu « aucun échange avec le Premier ministre sur ce sujet ».
La CFDT a clairement exprimé son opposition à la relance du conclave sur les retraites. « Pour la CFDT, il n’est pas question de relancer le conclave retraites », a déclaré le syndicat dans un communiqué diffusé jeudi. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a confirmé sur France Inter n’avoir eu qu’un bref échange protocolaire avec Sébastien Lecornu, sans aborder le fond du sujet. La réforme des retraites de 2023, adoptée sous l’article 49.3, avait suscité une forte mobilisation sociale en France, avec de nombreuses journées de grèves et manifestations. Le conclave initié par François Bayrou visait à renouer le dialogue social autour des questions de pénibilité, des carrières longues et des fins de carrière. Si la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC avaient participé aux discussions, la CGT et Force Ouvrière s’en étaient rapidement retirées, dénonçant un manque d’ouverture sur l’âge légal de départ à la retraite.
La CGT a officialisé son retrait du conclave le 19 mars 2025, jugeant que le Premier ministre et le patronat l’avaient « définitivement enterré ». Force Ouvrière avait, quant à elle, quitté le conclave dès le début, le qualifiant de « mascarade ». La CFDT, qui avait initialement participé au conclave dans l’espoir d’amender la réforme, estime désormais que « la seule voie possible est de suspendre la réforme et de renvoyer les choix futurs à 2027 ».