Depuis Marseille, où il participait au mouvement social du 18 septembre, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI), a prédit jeudi dernier la censure du futur gouvernement de Sébastien Lecornu par « une gauche unie » si celui-ci se soumettait à un vote de confiance. L’ancien candidat à la présidentielle a affirmé que le nouveau Premier ministre « va tenir à un petit fil » que constitue le Rassemblement National.
Selon Jean-Luc Mélenchon, Sébastien Lecornu pourrait tenter de « circonvenir » le Rassemblement National par des concessions, mais le succès d’une telle stratégie reste incertain. Dans ce contexte, deux scénarios se dessinent : soit le Premier ministre sollicite un vote de confiance, soit LFI dépose une motion de censure, comme annoncé. Mélenchon s’est dit « très heureux » de l’éventualité d’un vote de censure unissant l’ensemble de la gauche. Il a également appelé à la fin des « allers et retours de prétendus dialogues » qui, selon lui, donnent « une impression de magouille générale qui écoeure le peuple Français ». Des manifestations et perturbations ont eu lieu dans toute la France ce même jeudi. Prenant l’exemple de François Bayrou, Mélenchon a encouragé Lecornu à se soumettre à un vote de confiance, pratique courante selon lui dans « tous les pays ». Il a anticipé une censure du gouvernement si ce vote avait lieu. Pour rappel, Sébastien Lecornu a été nommé à Matignon le 9 septembre, suite à la démission de François Bayrou. Il a mené cette semaine des consultations auprès des forces politiques et des partenaires sociaux pour former son gouvernement. « Si monsieur Bayrou l’a fait, pourquoi monsieur Lecornu ne le ferait-il pas ? C’est ce qu’on fait dans tous les pays : un gouvernement qui arrive, il demande la confiance, il ne l’a pas il s’en va », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, selon l’agence Anadolu.