Un incendie d’origine criminelle a été déclenché devant la mosquée Assounna, située à Amiens en France. Cet incident a eu lieu le mardi 29 octobre et a causé une vive émotion parmi les fidèles et les résidents du quartier.
Selon Bilel Furtado, vice-président de l’association qui gère la mosquée, ce sont les fidèles venus pour la prière de l’aube qui ont découvert l’incendie. Une odeur de brûlé les a alertés et à proximité, des allumettes et des allume-feu ont été retrouvés, indiquant une intention criminelle.
En réaction, le préfet de la Somme, par l’intermédiaire de son directeur de cabinet, a fermement condamné cet acte. Les autorités ont réaffirmé leur soutien à la communauté musulmane d’Amiens, tout en rappelant l’importance de renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de culte.
La députée de la Somme, Zahia Hamdane, du parti La France insoumise, a également condamné cet « acte de haine », soulignant l’importance de la laïcité en France. Parallèlement, le Rassemblement national a appelé à une augmentation des mesures de sécurité, notamment via l’installation de caméras de surveillance.
Dans un contexte de tensions croissantes, un autre incendie suspect a été signalé à Strasbourg. Il s’est produit près de la Grande Mosquée Eyyub Sultan, provoquant de nouvelles inquiétudes parmi la communauté musulmane de France. Les pompiers ont pu rapidement maîtriser les flammes et limiter les dommages.
Selon le CCIE, les actes islamophobes sont en forte augmentation en France, avec une hausse de 57 % des signalements en 2023. La CNCDH a également signalé une augmentation de 52 % des violences envers les musulmans, alimentée par des discours stigmatissants. Ce climat de tension aggrave la peur et la discrimination au quotidien.