France : Face au mouvement « Bloquons tout », le ministre de l'Intérieur appelle à la mobilisation des forces de l'ordre

En France, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi publiquement face au mouvement social prévu le 10 septembre, sous le slogan « Bloquons tout ». Il a affirmé ne pas redouter cette journée d’action, tout en appelant les préfets à une large mobilisation des forces de l’ordre. Selon nos informations, le ministre reconnaît le risque d’actions spectaculaires de la part de groupes d’ultragauche, potentiellement soutenus par la CGT.

Bruno Retailleau concède une possible exaspération légitime, mais juge « stupide » le principe même de bloquer le pays. Il estime que la France a besoin d’élan, et non d’un ralentissement supplémentaire. D’après le ministre, le mouvement ne devrait pas être d’une grande ampleur. Les services de renseignement évoquent la possibilité de 100 000 participants, mais la mobilisation réelle reste incertaine. L’implication de la société civile, entre syndicats, collectifs lycéens et mouvements contestataires, est encore floue. Cet appel du 10 septembre n’est pas couvert par un appel intersyndical national. Certaines fédérations, comme la CGT chimie, la CGT commerce, Sud-Rail, Solidaires ou Sud Industrie, appellent à rejoindre le mouvement. D’autres centrales, comme la CFDT, FO ou l’Unsa, se concentrent sur la mobilisation unitaire prévue le 18 septembre.

Le 10 septembre s’annonce donc comme une journée d’actions dispersées : blocages locaux, perturbations dans les transports et occupations symboliques. Les déclarations de Retailleau visent un équilibre délicat : rassurer l’opinion en minimisant l’ampleur attendue, tout en préparant un encadrement policier renforcé. Cette stratégie vise également à contenir le récit politique à quelques jours du vote de confiance de François Bayrou, prévu le 8 septembre. Ce vote pèsera sur la lecture du 10 septembre : une éventuelle chute du gouvernement pourrait désamorcer une partie de la colère sociale, tandis qu’un maintien fragile renforcerait la détermination des contestataires. « Selon Anadolu, le flou reste entier, notamment sur l’implication plus large de la société civile, entre syndicats, collectifs lycéens et mouvements contestataires ».

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