Depuis Washington, où il accordait un entretien à Paris Match, le Président français Emmanuel Macron a exclu toute nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Il a affirmé sa détermination à poursuivre son mandat avec la majorité relative actuelle.
Emmanuel Macron : « La dissolution, je l’ai faite, je m’en suis expliqué »
Le chef de l’État a rappelé la dissolution précédente, soulignant qu’une telle décision n’avait jamais été prise après une aussi longue période sans alternance, soit huit ans de mandat continu sans perte de majorité, une situation inédite depuis le général de Gaulle. Il a reconnu la complexité de la situation parlementaire issue des élections législatives de l’été 2024, la décrivant comme le reflet des « fractures du pays ».
Le Président a appelé les responsables politiques à collaborer, prenant pour exemple la coalition allemande autour du chancelier Friedrich Merz. Rejetant l’idée d’une cohabitation, même partielle, il a qualifié le gouvernement actuel de coalition élargie mais cohérente, louant la solidité du plan économique de son premier ministre, François Bayrou.
« Le pays a vraiment besoin de stabilité »
À vingt mois de la fin de son mandat, Emmanuel Macron maintient le cap malgré les difficultés au sein de son propre camp. Interrogé sur les divisions internes à Renaissance, il les a minimisées. Il a également mis en garde contre toute tentative de déstabilisation politique, notamment concernant le budget 2026, compte tenu du contexte international.
Dans une Assemblée nationale fragmentée, où le Rassemblement national détient 123 sièges, suivi de la majorité présidentielle avec 91 députés, le Président Macron a donc fermement écarté l’option d’une nouvelle dissolution, insistant sur la nécessité de stabilité et la capacité de son gouvernement à faire adopter le budget, malgré les fortes oppositions et la menace d’une motion de censure à l’automne. Une position qui contraste avec ses déclarations précédentes admettant l’impact de la dissolution passée.
