Flottille pour Gaza : L'Espagne dénonce une « violation du droit international » et promet sa protection diplomatique

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié jeudi les attaques israéliennes contre la flottille Sumud à destination de Gaza de « violation du droit international ». S’exprimant depuis le Danemark lors d’une réunion de la Communauté politique européenne, il a souligné que ce convoi humanitaire « ne représente aucun danger » pour Tel-Aviv.

Selon nos informations, Pedro Sanchez a indiqué que son gouvernement avait suivi l’évolution de la situation durant la nuit, en maintenant un contact permanent avec les participants. « Comme l’a déclaré le ministre des Affaires étrangères (José Manuel) Albares, nous avons également fait savoir au gouvernement israélien qu’il était nécessaire qu’il protège non seulement les droits de nos compatriotes, mais aussi ceux de tous les membres de la flottille », a-t-il précisé. Le Premier ministre a assuré que l’Espagne fournirait une protection diplomatique pour sauvegarder les droits des participants. Cette position réitère des avertissements précédents où Madrid avait promis une « protection diplomatique totale » à ses ressortissants.

D’après les données communiquées par l’agence Anadolu, les forces navales israéliennes ont intercepté 21 navires de la flottille depuis mercredi soir. Au moins 317 militants présents à bord ont été arrêtés. Les autorités israéliennes ont indiqué que les personnes interpellées seraient conduites vers le port d’Ashdod en vue de leur expulsion vers l’Europe.

La flottille transportait principalement de l’aide humanitaire et des fournitures médicales. Son objectif était de briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza depuis environ 18 ans. Il s’agissait de la première tentative de cette ampleur depuis plusieurs années pour atteindre l’enclave palestinienne par la mer. La situation humanitaire à Gaza s’est aggravée depuis mars dernier, lorsque Israël a renforcé le siège en fermant tous les points de passage, bloquant ainsi l’acheminement de nourriture et de médicaments. Depuis octobre 2023, les opérations militaires israéliennes ont causé la mort de plus de 66 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les bilans disponibles.