Flottille pour Gaza en Israël : 36 Français détenus, Paris exige « leur libération et leur retour »

Trente-six ressortissants français, arrêtés lors de l’interception de la flottille humanitaire « Global Sumud » par les autorités israéliennes, sont actuellement détenus dans la prison de Ktios. L’information a été confirmée ce vendredi par le porte-parole de la Diplomatie française, Pascal Confavreux, qui a assuré que la mobilisation de la France « ne faiblira pas ».

Lors de son point de presse, le porte-parole du Quai d’Orsay a précisé la position des autorités françaises. Selon ses déclarations rapportées par l’agence Anadolu, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a, dès le premier arraisonnement, appelé Israël à garantir la sécurité des opérations et à permettre l’exercice de la protection consulaire. La France demande « que leur libération et leur retour en France soient faits dans les plus brefs délais », a souligné M. Confavreux. Il a insisté sur « la pleine mobilisation de notre équipe sur place, à la fois l’ambassade de France et le consulat général à Tel Aviv ».

Selon nos informations, les ressortissants français ont d’abord été conduits au port d’Ashdod avant leur transfert vers le centre de détention de Ktios. Les services consulaires français « ont été les premiers à être en contact avec eux », a affirmé le porte-parole, ajoutant que des liens sont maintenus avec les 36 détenus et leurs familles. L’interception de navires humanitaires en route pour Gaza est une procédure récurrente, comme ce fut le cas pour plusieurs bateaux de la flottille visant à briser le blocus de l’enclave palestinienne.

Le porte-parole a également rappelé que le ministère avait informé en amont les participants des « dangers qu’ils encouraient à aller se rendre à Gaza ». Interrogé sur la légalité de l’arraisonnement, Pascal Confavreux a indiqué que « ce sera à la justice de se prononcer », tout en rappelant que la France a « systématiquement appelé les autorités israéliennes (…) à respecter le droit international de la mer ». Les organisateurs de ces missions humanitaires lancent régulièrement des appels pour exiger la libération des militants interpellés.

Dans un contexte plus large, la diplomatie française a réitéré son soutien à un plan de cessez-le-feu à Gaza, appelant « toutes les parties au conflit à se saisir sans délai de ce plan pour mettre fin à la guerre ». Le porte-parole a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu, de la libération de tous les otages et d’un accès humanitaire sans entrave, conditions jugées essentielles pour relancer la solution à deux États. Il a également affirmé que le Hamas « n’a pas de rôle à jouer à Gaza ».

Face aux critiques, Pascal Confavreux a rappelé les lignes rouges fixées par Paris, notamment concernant la colonisation en Cisjordanie et une éventuelle annexion. Il a averti que le gouvernement israélien « aurait tort de croire que ces sanctions [européennes] pourraient ne pas être appliquées s’ils continuaient dans ces politiques actuelles ».

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