L’administration américaine a officiellement annoncé ce vendredi son soutien à la levée des sanctions contre la Syrie, prévues par la loi César. Selon nos informations, Washington a demandé aux législateurs d’intégrer cette mesure dans le projet de loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA), actuellement en cours de discussion au Congrès.
Un porte-parole du Département d’État a déclaré à l’agence Anadolu que « l’administration soutient la levée de la loi César ». Il a précisé que la fin de ces sanctions préserve l’objectif principal de la défaite durable de l’État islamique et « offrira au peuple syrien une chance pour un avenir meilleur ». Le porte-parole a également ajouté que les États-Unis sont en communication avec leurs partenaires régionaux et accueillent favorablement les investissements contribuant à un avenir pacifique pour la Syrie.
Cette position fait suite à une décision prise par le président Trump en mai 2025, après sa rencontre avec le président syrien Ahmad al-Charaa en Arabie saoudite. À cette occasion, il avait qualifié les sanctions de « brutales et paralysantes », estimant que leur levée « donnerait à la Syrie une chance de grandeur ». Le 30 juin, un décret présidentiel avait mis fin à plusieurs sanctions américaines, bien que la loi César de 2019, qui les autorise, soit restée en vigueur.
Pour le nouveau gouvernement syrien, ces mesures constituent un obstacle majeur à la reconstruction du pays, dévasté par près de 14 ans de guerre civile. Ce changement de régime est intervenu après la fuite de Bachar al-Assad vers la Russie le 8 décembre 2024, mettant un terme au pouvoir du parti Baas en place depuis 1963. Ahmad al-Charaa, qui a dirigé les forces ayant renversé le régime précédent, a été désigné président pour une période de transition à la fin du mois de janvier.
