L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite depuis mercredi un atelier de formation destiné à 30 intervenants psychosociaux. Selon les informations de Sud Quotidien, cette session de trois jours a pour objectif de renforcer leurs compétences dans l’accompagnement des populations affectées par l’épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift, en mettant l’accent sur la santé mentale en contexte de crise sanitaire.
Organisée par la Direction régionale de l’Action Sociale, en partenariat avec Enda Jeunesse Action et l’Unité de Santé Mentale de l’UGB, cette initiative vise à offrir un soutien structuré aux familles endeuillées et à assurer le suivi des personnes hospitalisées ou soignées à domicile. Pour Alioune Dia Guèye, directeur régional de l’Action Sociale, il est essentiel pour un intervenant « d’avoir les compétences, les aptitudes et les méthodes qui vous permettent, quand il y a une situation, qu’on puisse agir de la manière la plus performante possible ».
Le Dr Ibrahima Giroux, coordonnateur de l’unité de Santé mentale de l’UGB, a souligné que la dimension psychologique est souvent négligée lors des crises sanitaires au Sénégal. « On a beaucoup vu le volet médical mais on voit très peu le volet psychologique », a-t-il précisé, ajoutant que « la maladie ce n’est pas que le corps, c’est aussi l’esprit ». Il a rappelé que lors de la pandémie de Covid-19, les traumatismes psychologiques ont été considérables.
Cette formation intervient dans un contexte où la région de Saint-Louis a été identifiée comme l’épicentre de l’épidémie. Selon nos informations, l’épidémie s’était propagée dans plusieurs régions du pays. Au début du mois de novembre, un bilan national faisait état de 398 contaminations, incluant plusieurs décès.
Ngounda Diallo, coordonnateur du bureau Enda Action à Saint-Louis, a indiqué que l’atelier s’inscrit dans le projet « Bien-Être et Communautés ». Il a expliqué que, forts de l’expérience de la Covid-19, ils ont anticipé la gestion des crises sanitaires. « Lorsque cette maladie est apparue, automatiquement on s’est rapproché des autorités pour leur offrir notre appui technique afin de former les intervenants », a-t-il déclaré. Le programme de la formation inclut des exposés, des discussions, des jeux de rôle et des études de cas.
