Fermeture base militaire française : « Nous restons ouverts, mais les termes changent… », Aminata Touré

Lors d’un entretien avec « Jeune Afrique », il a été question avec Aminata Touré de la lettre du président français à son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. Un courrier où Emmanuel Macron reconnait qu’un massacre avait été perpétré à Thiaroye.

Massacre de Thiarioye…

D’après la haute représentante du Président Bassirou Diomaye Faye, « les tirailleurs qui ont combattu auprès de soldats français réclamaient leurs droits, mais ils ont eu pour seule réponse des rafales de mitrailleuses. Ce fut un massacre et il n’y a pas d’autres mots qui puissent définir cette tragédie. C’est une évidence historique, il n’est jamais trop tard pour la reconnaître« .

En février 2017, poursuit Mimi Touré, « le président Emmanuel Macron lui-même avait dit que la colonisation était un crime contre l’humanité. Sa reconnaissance de ce qu’il s’est passé à Thiaroye s’inscrit donc dans cette lignée. Si c’est un crime contre l’humanité, cela doit donner lieu à des réparations« .

Fermeture de la base militaire française et la future coopération militaire avec Paris…

« On compte développer des partenariats avec tout le monde mais sous d’autres formes. Cela peut être des échanges de renseignements ou de la formation. Mais il faut se rappeler pourquoi les bases militaires
étaient en Afrique. C’était pour venir au secours de gouvernements complètement à la solde et à la merci de la France« , a-t-elle rappelé.

Non sans souligner que « nous avons dépassé cette période. Cela ne veut pas dire que c’est la fin de la coopération militaire avec la France, la Chine, les États-Unis ou qui que ce soit. Nous restons ouverts, mais les termes changent. Aujourd’hui, les Africains ont davantage de souveraineté et cela passe par la souveraineté militaire« .