A l’approche de l’élection du nouveau président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Abdoulaye Seydou Sow, figure influente de l’instance fédérale et compagnon de route historique d’Augustin Senghor, a officiellement tourné le dos à ce dernier en déclarant son soutien à Abdoulaye Fall, candidat à la succession.
Abdoulaye Seydi Sow justifie son choix par une analyse approfondie, qu’il dit avoir partagée avec sa « famille sportive, ses amis, les ligues et d’autres acteurs « . Pour lui, Abdoulaye Fall incarne désormais » le meilleur profil pour diriger la Fédération ». » Il a l’expérience, le sens des responsabilités et une personnalité affirmée « , explique-t-il, tout en reconnaissant avoir eu par le passé des divergences avec ce dernier.
Mais au-delà des qualités personnelles de Fall, c’est aussi une volonté de changement que prône Sow : « Après 16 ans à la tête de la Fédération, il me semble qu’il est temps d’insuffler une nouvelle énergie et une autre vision. » Un message clair, mais dont la portée dépasse la simple stratégie électorale. Il entérine une rupture d’envergure entre deux piliers du football sénégalais, longtemps perçus comme solidaires.
La réponse d’Augustin Senghor n’a pas tardé. Dans un post publié le samedi 28 juin 2025 sur ses réseaux sociaux, le président sortant de la FSF a réagi avec une amertume à peine voilée : « Jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est déjà terrible ! Mais le pire, c’est préférer jeter le bébé et garder l’eau du bain. Quelle atrocité ! » Cette métaphore douloureuse laisse peu de place au doute : Augustin Senghor se sent trahi. En évoquant cette « Lettre océane », il choisit un ton poétique et philosophique pour exprimer ce qui ressemble fort à un profond désaveu personnel. Sans jamais citer son nom, tout porte à croire que ce message s’adresse directement à Abdoulaye Seydou Sow. Et pour cause, ce dernier n’a pas seulement pris position contre lui, il l’a fait avec méthode, en revendiquant sa démarche comme réfléchie, inclusive, et assumée.
Augustin doit laisser la place !
En Afrique, le pouvoir est une raison de vivre de tout celui qui à qui on a confié une parcelle d’autorité
Sererr et toucoulor