À Diamniadio, la direction générale des Douanes et GAINDE 2000 ont initié ce lundi le Forum national sur la facilitation du commerce. Cet événement, qui coïncide avec la 11ème conférence internationale sur les guichets uniques et la 44ème édition du Forum du Centre des Nations Unies pour la facilitation du commerce et des transactions électroniques (CEFACT-ONU), est consacré à la modernisation et à l’intégration des processus du commerce extérieur afin de renforcer la compétitivité économique du Sénégal.
Le directeur général des Douanes, Babacar Mbaye, a souligné que « la facilitation des échanges constitue un levier stratégique destiné à accroitre la compétitivité de notre économie », d’après des propos rapportés par Sud Quotidien. Dans un contexte de redéfinition des chaînes de valeur mondiales, il a insisté sur le devoir « d’anticiper, d’innover et de coopérer ». Il a rappelé l’engagement précoce du Sénégal dans la digitalisation de ses procédures, illustré par le système informatique douanier GAINDÉ et le guichet unique ORBUS, fonctionnels depuis plus de vingt ans pour assurer la transparence et la rapidité des opérations.
Représentant le Port autonome de Dakar, son directeur, Waly Diouf Bodian, a insisté sur l’impératif de s’aligner sur les nouvelles exigences de la transformation numérique en s’appuyant sur la digitalisation, la performance logistique et l’innovation technologique. Il a positionné l’infrastructure portuaire comme « un catalyseur de la compétitivité économique du Sénégal » et un facilitateur pour la chaîne logistique nationale et sous-régionale, notamment dans la perspective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Selon lui, l’heure est désormais à « l’interconnexion des systèmes, à la traçabilité intégrale de bout en bout, à la cybersécurité renforcée et à la durabilité logistique ».
Présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Seydina Babacar Ndiaye, a évoqué l’impact des technologies émergentes, qui offrent des opportunités mais posent des défis en matière de connectivité et de sécurité. « Le Sénégal a choisi de ne pas subir cette transformation. Il l’accompagne et la porte », a-t-il affirmé. Cette approche proactive s’inscrit dans une dynamique nationale plus large, où des acteurs clés unissent leurs forces pour la souveraineté numérique du Sénégal. Il a conclu sur la nécessité de garantir l’interopérabilité des systèmes et de renforcer la résilience face aux cybermenaces pour mener à bien cette transition.
