Face aux maladies et la rupture de produits : Le service d’hygiène part en guerre sans armes

Les ruptures de produits phytosanitaires font que les campagnes de saupoudrage menées chaque année avant l’hivernage ne se font plus. Une situation dangereuse qui risque de plomber les engagements pris par les autorités sanitaires pour éradiquer le paludisme dans certaines zones du pays.

«Depuis l’avènement des produits sanitaires du plan Jaxay, le service d’hygiène ne dispose pas de produits d’insecticide. Aucune action d’envergure ne peut se faire sans des moyens ». Ces mots ont été lâchés avec dépit par des agents du service d’hygiène qui ont décidé de se prononcer sur cette situation alarmante, à quelques jours de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, prévue le lundi 25 avril prochain. Une sortie qui fait suite à l’engagement récente des autorités sanitaires à être au front pour éradiquer le paludisme dans certaines localités.

Les agents du service d’hygiène estiment cependant que pour lutter efficacement contre les vecteurs, il faudrait organiser des campagnes de délarvation, procéder à un saupoudrage ou utiliser la méthode par « aspersion intra domiciliaire ». Or jusqu’à présent, les agents qui ont pour vocation de barrer la route à cette maladie indiquent que ces trois aspects n’ont pas été menés.

Pire, la campagne de délarvation tout comme la méthode par « aspersion intra domiciliaire », ne peuvent pas se faire du fait de l’absence de ces trois aspects à cause des ruptures de produits spécifiques.

Au-delà, les agents d’hygiène dénoncent le fait qu’en 2014, les techniciens disposent d’appareils manuels qui ne sont pas adéquats pour les opérations.

Ils invitent ainsi les autorités sanitaires à faire en sorte que les services compétents travaillent en équipe pour mieux lutter contre les vecteurs. Cela ne doit pas être monopolisé par un service, ont-ils laissé entendre. Avant d’insister sur ces campagnes de saupoudrage que beaucoup de pays disent-ils, ont appliqué pour éradiquer les vecteurs. D’ailleurs, ont-ils rappelé, le Sénégal procédait ainsi en utilisant le saupoudrage par voie aérienne pour traquer les moustiques. Une solution et une alternative pour les personnes qui ne peuvent pas dormir sous moustiquaires imprégnées ou qui sont allergiques aux traitements par ACT, concluent les agents du service d’hygiène.

C’est le lieu de rappeler que les populations de Rufisque ont manifesté, avant-hier, pour dénoncer l’envahissement des nuées de moustiques dans plusieurs localités de ce département. Elles craignent une remontée de la courbe du paludisme.

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