Le Collectif Sénégalais des Chefs d’Établissements Privés de Formation en Santé (COSEPS) s’alarme des résultats “inadmissibles” à la session 2024 des examens de certification d’État pour sages-femmes, infirmiers et assistants infirmiers.
Avec seulement 0,70 % de réussite pour le diplôme de sage-femme (15 admises sur 2 131 candidates), 4,58 % pour celui d’infirmier et 7,15 % pour l’assistant infirmier, le président du COSEPS, Abdoulaye Gaye, parle d’un “séisme silencieux” révélant “des dysfonctionnements systémiques graves”.
« Ces résultats sont catastrophiques, inadmissibles et insupportables », affirme-t-il dans un communiqué reçu à Senego. « Ils ne peuvent pas refléter le niveau réel des étudiants, d’autant que les établissements privés comme publics ont bénéficié d’appuis pour améliorer la qualité de la formation. »
Le COSEPS met en cause le non-respect des principes de docimologie, des sujets et grilles de correction inadaptés, des soupçons de partialité, ainsi qu’un manque d’harmonisation entre centres d’examen.
Le collectif exige une concertation interministérielle (Santé, Enseignement supérieur, Formation professionnelle), la révision des épreuves et des corrections et menace de boycotter la deuxième session si la transparence n’est pas garantie.
« L’inaction est une faute et le silence, une complicité », avertit M. Gaye. Un point de presse est annoncé après le Magal pour détailler les propositions de réforme et informer l’opinion.