Macky Sall dénonce l’inéquité des Agences de notation pour les pays du Sud

A l’occasion du 36e Sommet de l’Union africaine, Macky Sall qui s’est adressait, ce samedi matin aux chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Adis-Abeba, a encore dénoncé le système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement des pays du Sud. Le Chef de l’Etat sénégalais est convaincu que les économies de ces derniers sont sous financées et mal financées.

« Cela a été confirmé par plusieurs études, dont le Rapport 2022 sur le financement du développement durable publié en avril 2022, qui a relevé en termes explicites la sévérité des Agences vis-à-vis des pays du Sud et leur relative indulgence à l’égard des pays industrialisés. Ainsi, en pleine pandémie en 2020, 18 des 32 pays africains évalués par au moins une des grandes agences ont vu leur notation dégradée ; soit 56% contre une moyenne mondiale de 31%. A l’inverse, et je cite le Rapport : « Les pays développés, qui ont connu une augmentation de leur dette et un ralentissement économique beaucoup plus important, ont largement échappé aux dégradations, ce qui renforce leur accès à un financement de marché abondant et abordable ». fin de citation. Le document relève en outre la défiance des Agences de notation vis-à-vis de l’Initiative de suspension du service de la dette, pourtant décidée de façon consensuelle par le G20, instance habilitée en la matière », a expliqué Macky Sall.

Il ajoute que plusieurs « pays africains ont ainsi vu leur notation mise sous surveillance, avant même leur participation à l’Initiative ; ce qui a contribué à aggraver la perception du risque dans ces pays et à dégrader leur notation ; comme si les agences s’érigeaient en instance de régulation au-dessus des Institutions intergouvernementales. C’est pourquoi le Rapport recommande l’adoption de « méthodologies transparentes afin de ne pas miner la confiance dans les notations ». « .

Le Président sénégalais qui va passer le témoin à son homologue des Comores, Azali Assoumani, à l’issue de ce 36e sommet rappelle que cette étude qui fait autorité a été réalisée par une soixantaine d’institutions multilatérales, dont le FMI, la Banque mondiale, le Comité de Bâle sur la supervision bancaire, l’Association internationale des régulateurs de l’assurance et le Conseil de stabilité financière.

« Tout cela montre que nos efforts de développement ne pourront prospérer tant que perdurent certaines règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale. Certes, nous avons la responsabilité première de créer les conditions de développement de nos pays, mais notre sort dépend aussi d’institutions et règles d’après-guerre qui ne prennent pas suffisamment en compte les besoins et intérêts de nos pays ».

Par conséquent, Macky Sall appelle les pays membres de l’Union et la Commission à participer activement à l’Initiative de Bridgetown sur la réforme de l’architecture financière mondiale, dont l’agenda 2023 prévoit six rendez-vous entre les réunions du FMI et de la Banque mondiale en avril, et la COP 28 en décembre.

1 COMMENTAIRE
  • bouba

    vous serez toujours ma noté car vous volez l’argent de votre peuple.
    #étude de risque ????

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