États-Unis : Mesures suspensives contre les visas étudiants, réponse de la France

Le ministre français de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a annoncé ce mercredi 28 mai son intention de mettre en place des « solutions de repli » pour les étudiants prévoyant d’étudier aux États-Unis. Cette décision fait suite aux mesures suspensives ordinaires par l’administration Trump, qui a ordonné la suspension des entrevues pour l’attribution de visas d’étude dans le monde entier, en attendant l’adoption de nouvelles mesures de vérification des activités des candidats sur les réseaux sociaux.

Selon Philippe Baptiste, cette situation crée « une forte incertitude pour tous les étudiants qui prévoyaient de passer la prochaine année universitaire dans des établissements américains ». Il a ajouté que la France proposera des solutions alternatives à ces étudiants, qu’ils soient français ou européens, confrontés à des obstacles pour obtenir leur visa ou réticents à se rendre aux États-Unis en raison du climat actuel.

L’ordre de suspendre les visas a été signé par Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, et est présenté comme une mesure temporaire. Elle inclut l’extension de la vérification obligatoire des médias sociaux de tous les demandeurs de visa étudiant, et non limiter aux cas d’activisme. Les agents consulaires pourront ainsi examiner les publications, les partages et les commentaires des candidats sur des plateformes telles qu’Instagram, X et TikTok pour identifier des menaces potentielles à la sécurité nationale, rapportent certains médias comme Politico.

En 2023, 8 543 étudiants français se sont rendus aux États-Unis pour leurs études, marquant une augmentation de 24% depuis 1999, selon le rapport Open Doors de l’Institut américain de l’enseignement international (IIE). La France s’est également positionnée comme un potentiel refuge pour les chercheurs américains confrontés à une incertitude grandissante sous l’administration Trump, connue pour ses critiques contre des institutions comme Harvard et Columbia.

Nos confrères de Anadolu rapportent que cette initiative de la France intervient dans un contexte où les relations académiques et les projets de recherche aux États-Unis sont de plus en plus sous pression.