États-Unis : Matthew Miller accuse Israël de crimes de guerre, mais rejette l’idée de génocide à Gaza

Alors qu’il était invité sur la chaîne britannique Sky News, Matthew Miller, ancien porte-parole du Département d’État américain sous la présidence de Joe Biden, a exprimé des opinions marquantes sur le conflit à Gaza. Miller a partagé ses vues concernant les accusations récentes de génocide à Gaza, où plus de 54 000 personnes auraient péri depuis octobre 2023. Dans le cadre de cette intervention, il a rejeté ces allégations de génocide en affirmant : « Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un génocide, mais Israël a sans aucun doute commis des crimes de guerre ».
Miller a critiqué le manque de responsabilité des soldats israéliens dans les massacres perpétrés à Gaza, affirmant que ce phénomène est symptomatique de la politique suivie par l’administration israélienne. Il considère ce refus de rendre des comptes comme un problème important. En réfléchissant sur ses anciennes fonctions, Miller a souligné les contraintes de son poste, déclarant : « Quand vous êtes au pupitre, vous n’exprimez pas votre opinion personnelle, mais les positions officielles du gouvernement des États-Unis. »
L’ancien porte-parole a reconnu que les États-Unis avaient été trop lents à réagir lors du conflit. Il a spécifiquement évoqué la période allant de fin mai 2024 à mi-janvier 2025, où de nombreux civils palestiniens innocents ont été tués, en soulignant qu’il aurait été possible de faire plus pour pousser Israël vers un cessez-le-feu. « Probablement, il y a eu des moments où cela aurait été possible », a-t-il avoué.
Cette position intervient alors que l’administration de Joe Biden avait été sévèrement critiquée pour son soutien sans réserve à Israël depuis le début des hostilités. Un rapport présenté au Congrès par l’ancien secrétaire d’État Antony Blinken avait tenté de justifier l’utilisation des armes américaines par Israël, au nom du respect du droit international, légitimant ainsi la continuation des livraisons d’armes au pays.
Cette information a été traduite par Ayse Betul Akcesme et peut être lue sur le site de nos confrères de Anadolu.