Érythrée: Crimes de guerre et potentiellement contre l’humanité au Tigré malgré l’accord de paix, selon Amnesty International

Amnesty International (AI) a révélé dans un rapport que des soldats érythréens ont continué à commettre des violations graves des droits de l’homme, y compris des viols et des exécutions de civils, dans la région du Tigré en Éthiopie, malgré la signature d’un accord de paix. Le conflit dans le nord de l’Éthiopie a vu les forces rebelles du Tigré affronter le gouvernement fédéral éthiopien, soutenu par des milices des régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, ainsi que par l’armée érythréenne.

AI soutient que les Forces de défense érythréennes (EDF) ‘ont commis des crimes de guerre et potentiellement des crimes contre l’humanité’ au Tigré, avant et après la signature de l’accord. Cette conclusion est basée sur 49 entretiens téléphoniques avec des survivants, des proches de victimes et des témoins.

Dans la localité de Kokob Tsibah, près de la frontière avec l’Érythrée, des soldats érythréens auraient retenu en captivité au moins 15 femmes pendant près de trois mois dans leur camp, entre le 1er novembre 2022 et le 19 janvier 2023. Ces femmes auraient été victimes de viols répétés, de violences physiques et psychologiques, et auraient été privées de nourriture, d’eau et de soins. En outre, AI affirme que les forces érythréennes ont exécuté sommairement plus de 40 civils dans et autour des localités de Kobob Tsibah et de Mariam Shewito.

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