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Économie numérique au Sénégal : Ce que révèle le rapport de la GSMA pour connecter 2,6 millions de personnes

Un nouveau rapport de la GSMA, présenté ce vendredi 5 décembre lors du Digital Africa Summit Sénégal, met en lumière le potentiel de l’économie numérique sénégalaise. L’étude révèle que des réformes ciblées pourraient connecter 2,6 millions de personnes supplémentaires et générer une valeur économique substantielle d’ici 2030.

Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, le Sénégal dispose d’une infrastructure numérique solide, avec une couverture 4G de 97 % de la population et une disponibilité de la 5G pour 39 %. Actuellement, 8,16 millions de Sénégalais, soit 43 % de la population, utilisent l’internet mobile. Cependant, un défi majeur demeure : 54 % des citoyens résidant dans des zones couvertes par le réseau mobile n’utilisent pas internet, principalement en raison du coût des appareils, d’un manque de compétences numériques et de certains freins réglementaires.

Le rapport de la GSMA identifie cinq axes de réforme pour surmonter ces obstacles : améliorer l’accessibilité des terminaux, renforcer les infrastructures, optimiser la coordination entre les secteurs de l’énergie et des télécoms, moderniser le cadre réglementaire et développer les services publics numériques. La mise en œuvre de ces mesures pourrait générer 1 100 milliards FCFA de valeur économique additionnelle et créer 280 000 emplois à l’horizon 2030.

Intervenant lors de la présentation, Mamadou Mamoune Ngom, directeur des politiques publiques de la GSMA, a souligné l’importance d’un cadre stable pour les investisseurs. « Nous avons constaté que les technologies évoluent vite et que le Sénégal doit se projeter sur 3 à 5 ans pour garantir un développement cohérent. L’allongement des licences à 20 ans et une baisse des coûts liés au spectre sont essentiels », a-t-il déclaré. En réponse, Seyni Malan Faty, représentant le ministre des Finances et du Budget, a confirmé l’engagement de l’État sur la question fiscale, notant que « le coût d’un smartphone d’entrée de gamme atteint encore 19 % du revenu mensuel ». Il a précisé que le gouvernement travaille à « mieux cibler les exonérations et à faciliter l’accès à des terminaux abordables ».

Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a pour sa part salué une analyse qui « éclaire nos priorités et conforte les ambitions du New Deal Technologique 2034 ». Il a rappelé l’objectif du Sénégal de porter la contribution du secteur numérique à 15 % du PIB d’ici 2030, concluant que « les bases sont là. Les prochaines années doivent être celles de l’exécution, de la coordination et du passage à l’échelle ».

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