Du pandémonium de Panama ! Par Ibrahima NGOM Damel*

Depuis quelques jours, l’actualité nationale et internationale reste fortement cadencée par l’affaire dite de «Panama Papers». Ce dossier si ombrageux a embrassé bien de pays du monde. Du plus riche économiquement au plus économiquement démuni.
Notre cher pays, le Sénégal, n’a pas fait figure d’exception car, certains de ses citoyens se sont perfidement baignés dans le Canal …si financièrement sordide du Panama. Un état de fait nous interpelle à la lumière des pedigrees d’hommes qu’il ( ce dossier)mouille . Ce qui en dit long sur le comportement inélégant de ceux qui s’autoproclament, par urbi et orbi, modèles achevés ou champions déclarés dans leur domaine d’activité respectif (Président de la République, Premiers Ministres, Ministres, star du Foot, brasseurs d’affaires, capitaines d’industrie, fils de …) pour n’énumérer que ceux-là.
Cette affaire «Panama Papers » qui éclabousse bon nombre de pays vient, ainsi, de remettre au goût du jour la question du patriotisme économique et de la bonne gouvernance des ressources, surtout, en Afrique. Voilà un continent qui héberge le plus d’indigents, où ses populations ne dépassent pas encore l’âge des besoins élémentaires mais qui, voit certains «haut- perchés» se comporter comme des Suzerains moyenâgeux ! Et qui disait que l’Africain au pouvoir se croit être le suivant de Dieu sur terre ? Ce dossier ne doit, en aucune façon, être classé dans le musée de l’histoire ancienne. Il doit être tiré au clair pour servir une leçon historique aux éventuels détourneurs et/ou «exileurs» de nos derniers publics.
Qu’on arrête cet argent qui s’envole ! Aujourd’hui, c’est un truisme que de dire que cette affaire et les insondables fraudes fiscales qu’elle occasionne portent sérieusement dommage à nos économies encore si fébriles. Alors, nous devons tous nous levons pour aller en guerre contre ce phénomène qui démantibule et sape méchamment notre tissu économique s’il ne le bascule pas dans un vrai pandémonium.
*Journaliste
Mor Ngom papers. Senegal mo nékh, on surf toujours sur l’amnésie des populations.