Le collectif des travailleurs sénégalais licenciés de SAIPEM SA a tenu un point de presse ce mardi 23 septembre 2025 pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« injustice flagrante » après dix ans de bataille judiciaire. Les Ex-travailleurs en appelle à l’État.
En 2016, 91 employés avaient été licenciés par SAIPEM SA, filiale de Bouygues Offshore, sans préavis ni indemnités, contrairement aux dispositions du Code du travail. « Nous avons reçu des lettres de licenciement sans motif valable. La société affirmait simplement ne plus avoir besoin de nos services », rappelle Abdou Diédhiou, un porte-parole du collectif.
Aujourd’hui, ils en appellent directement à l’État du Sénégal. « Nous demandons aux autorités de faire preuve de patriotisme et de nous aider à rentrer dans nos droits », martèle le collectif. Celui-ci exhorte également les pouvoirs publics à « rester vigilants face aux prédateurs économiques afin d’éviter que d’autres travailleurs ne subissent le même sort ».
Car, depuis, les ex-travailleurs multiplient les recours devant les juridictions sénégalaises. Mais, de leur avis, les décisions de justice ont été entachées de contradictions. « Comment peut-on affirmer que nous n’avions plus de relations de travail depuis 2008 alors que nous détenons des lettres de licenciement datant de 2016 ? », s’interroge le collectif.
La Cour d’appel avait reconnu en 2021 l’existence d’un contrat à durée indéterminée pour 19 des 91 travailleurs, tout en déclarant leurs actions irrecevables. En 2022, la Cour suprême a confirmé cette position, rejetant leur pourvoi. « C’est incompréhensible. SAIPEM a même délivré des certificats de travail à certains licenciés, preuve que la relation de travail existait bien », dénoncent-ils.
Les travailleurs accusent la multinationale italienne de bénéficier de « connivences dans les circuits judiciaires sénégalais » et rappellent que SAIPEM a déjà été condamnée à plusieurs reprises en France dans des affaires similaires.

Ndam rek inchaallah ndakh DRUG MOY MOUDJ.
Félicitations et encouragements à toutes et à tous.