Diomaye Faye pour une école enracinée dans les valeurs et ouverte à la modernité

Le président Bassirou Diomaye Faye a profité de l’hommage rendu mardi à Amadou-Makhtar Mbow pour tracer les contours d’un modèle éducatif enraciné dans les valeurs nationales et tourné vers la modernité. Il a plaidé pour une refonte en profondeur du système d’enseignement afin d’en faire un véritable moteur de souveraineté et de progrès collectif.

Au cœur de cette ambition, le chef de l’État plaide pour une réforme curriculaire nationale intégrant pleinement les daaras, perçus comme des lieux de convergence entre la sagesse ancestrale et la modernité numérique. « Les daaras incarnent ce lien vivant entre la mémoire et l’innovation, entre la foi et la connaissance », a-t-il affirmé, invitant à repenser l’école sénégalaise dans sa globalité.

Cette réforme, selon lui, doit permettre de bâtir « une école promotrice des mathématiques, des sciences et des technologies », mais aussi « productrice d’humanité et avant-garde de la souveraineté nationale ». Il s’agit, pour le président Faye, de concevoir un modèle éducatif où l’excellence intellectuelle s’allie à l’enracinement culturel et spirituel.

Dans la même logique, il a mis en avant la Stratégie du numérique pour l’éducation 2025-2029, destinée à accélérer la transformation digitale du système éducatif tout en préservant les valeurs humaines. « Le numérique et l’intelligence artificielle ne doivent pas remplacer l’humain, mais l’élever », a-t-il souligné, prônant un usage éthique et maîtrisé des technologies dans l’apprentissage.

Une vision panafricaine du savoir et de la culture

Dans la lignée du professeur Amadou-Mahtar Mbow, le président Diomaye Faye a élargi sa réflexion à une dimension panafricaine. Il a lancé un vibrant appel aux intellectuels du continent à faire résonner « la voix de l’Afrique dans le tumulte du monde ».

Pour lui, il s’agit de valoriser les savoirs endogènes et de replacer la culture africaine au cœur des politiques publiques. Rappelant que, pour le Pr Mbow, la liberté n’était pas un privilège mais un « impératif moral », le président a estimé que cette leçon demeure d’une actualité brûlante dans un monde « encore marqué par les fractures héritées de la colonisation ».

« L’Afrique du passé doit être aujourd’hui encore source de savoirs qu’elle diffuse au monde », a-t-il affirmé, traçant ainsi les contours d’une diplomatie du savoir et de la culture. Cette ambition, a-t-il ajouté, se traduit déjà par la volonté du gouvernement de structurer ses politiques publiques autour de la production de connaissances locales et de la croissance endogène.

Enracinement, modernité et souveraineté : tels sont les trois piliers du modèle éducatif et culturel que Diomaye Faye entend bâtir pour inscrire durablement le Sénégal dans le concert des nations qui pensent et façonnent leur propre avenir.

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