À la tribune de l’ONU, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’impératif de réformer l’organisation internationale et les instances de gouvernance mondiale. « L’ONU, forte de sa vocation universelle, doit s’adapter à son temps. De 51 États membres en 1945, nous sommes passés à 193 aujourd’hui. Il est urgent que cette réalité se reflète dans ses délibérations et ses décisions », a-t-il affirmé.
Le président sénégalais a réitéré son soutien au consensus africain sur la réforme du Conseil de sécurité. « L’Afrique, qui représente près d’un quart des États membres de l’organisation, ne peut continuer à être la grande absente des instances de décision. Le Sénégal appelle à une représentation plus juste, plus équitable et plus légitime de notre continent », a-t-il martelé.
Au-delà de la question politique, le chef de l’État a plaidé pour une refonte de la gouvernance économique et financière mondiale. « Il est temps de bâtir un système plus juste et plus inclusif, capable de répondre aux besoins de financement du développement durable. Le fardeau de la dette ne doit plus être un frein à nos efforts. Nous avons besoin d’un cadre fiscal mondial équitable, où l’impôt est payé là où la richesse est produite », a insisté M. Faye.
Selon lui, seule une telle réforme permettra d’instaurer « une mondialisation régulée par la solidarité et non par les rapports de force ».
