Une opération menée par le commissariat d’arrondissement de Dieuppeul a permis de démanteler partiellement un gang de malfaiteurs spécialisé dans le vol de motos. Quatre individus arrêtés ont été déférés ce vendredi devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec violence, usage d’une arme blanche et d’un moyen de transport.
Un vol à main armée à l’aube
Vers 6 h, le maçon M. D., de nationalité guinéenne âgé de 27 ans et domicilié à Petit Mbao, s’est présenté au commissariat pour déposer une plainte pour avoir été agressé vers 4 h, alors qu’il se rendait à Diamaguène, selon des sources de Seneweb proches du parquet.
Selon son témoignage, huit individus à bord de motos, armés de machette, l’ont pris en embuscade. Sous la menace, ils se sont emparés de sa moto TVS, de son téléphone portable iPhone 12 Pro Max et d’une somme de 3 500 F CFA.
Grâce au système GPS installé sur la moto volée, la victime a pu localiser son engin vers le quartier Castors, avant de solliciter l’intervention de la police. Sur les lieux, les hommes du commissaire Thioub ont interpelé le premier suspect, I. Guèye, alias « Ibou », un tailleur de 29 ans domicilié à Castors. Interrogé sur place, I. Guèye a reconnu avoir commis le vol en compagnie de C. S. Guèye, 21 ans, et de six autres complices. Ces aveux spontanés ont facilité le travail des enquêteurs. La perquisition des lieux a permis de retrouver la moto dissimulée sous une bâche, dans un hangar de fruits et légumes, confirmant les déclarations du mis en cause.
La poursuite des investigations a révélé l’existence d’un réseau de recel organisé. Deux autres individus ont été interpellés : M. Ndiaye, livreur de 28 ans, originaire de Bambey et domicilié à Castors, et A. Faye, mécanicien de 22 ans, domicilié à Yarakh. Ils sont soupçonnés d’être les recéleurs attitrés des voleurs, ce qui suggère une structure criminelle bien établie avec une répartition des rôles.
Le modus operandi de ce gang révèle un niveau de violence préoccupant. L’usage de machettes, l’organisation en groupe de huit et les horaires choisis témoignent d’une criminalité organisée qui n’hésite pas à recourir à l’intimidation et à la violence pour parvenir à ses fins.
