Dialogue national : les contributions des acteurs non-étatiques de Matam en avant

À quelques jours du dialogue national prévu le 28 mai prochain à Dakar, l’antenne régionale de la Plateforme des acteurs non-étatiques de Matam a initié des consultations régionales. Ces rencontres visent à recueillir les avis de la société civile et des organisations locales afin de contribuer de manière formelle au processus, avec un objectif de co-construction citoyenne et de redevabilité démocratique concernant le système politique sénégalais.
C’est au Conseil départemental que cette réunion s’est tenue, rassemblant une grande variété d’acteurs : organisations communautaires, ONG, centrales syndicales du secteur privé, mouvements de jeunes, associations de femmes et de personnes vivant avec un handicap. Ces divers participants ont échangé et exprimé leurs attentes concernant le dialogue national. Les discussions n’ont pas seulement porté sur les questions électorales ; elles ont aussi ouvert le débat sur les politiques publiques, comme l’a souligné Ousmane Ba, secrétaire de l’exécutif régional de la plateforme des acteurs non-étatiques.
Ba a insisté sur l’importance d’une intervention citoyenne sur des sujets tels que les modes de gouvernance, les droits et libertés, et la gouvernance participative, affirmant que ces enjeux ne devraient pas être laissés uniquement aux politiciens. Selon lui, il est crucial de donner la parole aux citoyens pour qu’ils montent leurs opinions, des contributions qu’il qualifie de citoyennes essentielles.
Éclairés sur les enjeux du dialogue national et des réformes politiques, les participants ont exprimé de nombreuses attentes ancrées dans les dynamiques locales. Parmi elles : l’évolution du mode de gouvernance et l’amélioration des droits et libertés, ainsi que la participation citoyenne dans ces processus. Au-delà des questions électorales, des préoccupations ont été soulevées quant au choix des candidats lors des élections locales et législatives, souvent influencé par le clientélisme plutôt que par les attentes réalistes des populations. De l’avis des acteurs, cette situation entraîne une distance entre les élus et les attentes des communautés.
Cette consultation a permis de collecter divers points de vue qui, selon le secrétaire régional, alimenteront le rapport global de la société civile. L’objectif étant de veiller à ce que ces suggestions soient prises en compte par les autorités. L’information a été rapportée par le Sud Quotidien, soulignant ainsi une mobilisation importante à Matam à l’approche du dialogue national.