Les travailleurs des chantiers navals de Dakar, Dakarnave, ont exprimé leurs inquiétudes et formulé des demandes concernant le nouveau contrat de concession à venir. Lors d’une conférence de presse ce mercredi, le Collège des Délégués du Personnel a dénoncé son exclusion des négociations et a mis en avant ses conditions pour la réussite de ce nouveau partenariat.
Un redressement porté par les travailleurs
Les délégués du personnel ont rappelé le rôle crucial des travailleurs dans le redressement de Dakarnave, autrefois en difficulté. Ils ont souligné « des efforts colossaux et l’engagement inlassable des travailleurs », en collaboration avec l’État du Sénégal et le partenaire portugais Lisnave. Leur implication passée, selon eux, justifie leur participation active à la définition du futur de l’entreprise.
Des inquiétudes sur la transparence du processus
Malgré l’annonce d’un appel d’offres « inclusif et transparent » par l’État, les travailleurs disent craindre des « manœuvres souterraines » visant à influencer le processus. Ils affirment que seule l’intervention du président de la République a permis de garantir une procédure plus équitable. Ils déplorent néanmoins leur exclusion des discussions, notamment de l’élaboration du cahier des charges du nouveau contrat.
Revendications et appel à la concertation
Les travailleurs réclament notamment une participation au capital de la future société à hauteur de 10%, la prise en compte de l’accord collectif d’établissement, une indemnité de logement et un « ticket d’entrée » de 10% réservé aux travailleurs. Ils insistent sur la nécessité d’un dialogue incluant toutes les parties prenantes : l’État, le futur partenaire et les travailleurs. Pour le Collège des Délégués du Personnel, ce contrat représente un « pacte social et industriel » engageant l’avenir des chantiers navals et de nombreuses familles.