Crise en Équateur : l’évasion de « Fito », le plus grand narcotrafiquant, plonge le pays dans le chaos

L’Equateur est confronté à une crise majeure depuis l’évasion d’Adolfo Macias, alias « Fito », leader du cartel des « Choneros ». Cette évasion a mené à la proclamation de l’état d’urgence par le président Daniel Noboa le 8 janvier. « Fito », considéré comme l’ennemi public numéro un en Equateur, s’est échappé d’une prison de haute sécurité à Guayaquil.

Enlèvements de Policiers et Message Menace

Suite à cette évasion, la police équatorienne a signalé l’enlèvement de trois policiers à Machala et d’un autre à Quito. Les ravisseurs, circulant dans un véhicule non identifié, ont diffusé une vidéo montrant les agents capturés. Dans cette vidéo, l’un des policiers lit sous la menace un message adressé au président, déclarant les policiers, civils et militaires comme « butins de guerre » et menaçant d’exécuter toute personne trouvée dans les rues après 23 heures.

Mesures du Gouvernement en Réponse

En réaction, le président Noboa a instauré un état d’urgence de 60 jours dans tout le pays, y compris dans les prisons, accompagné d’un couvre-feu nocturne. Le secrétaire à la communication du gouvernement, Roberto Izurieta, a souligné la dangerosité de « Fito » et a déploré une forte infiltration des groupes criminels dans l’État. Le président a affirmé qu’il ne négocierait pas avec les terroristes et s’engage à restaurer la paix.

Contexte de Violence et de Trafic de Drogue

Le gang des « Choneros », mené par « Fito », est un acteur majeur du trafic de drogue en Equateur. Ce pays, devenu un hub logistique pour le trafic de cocaïne vers les États-Unis et l’Europe, est confronté à une augmentation dramatique de la violence liée aux gangs et au narcotrafic. Le taux d’homicides a grimpé de façon alarmante entre 2018 et 2023. Les prisons équatoriennes ont connu de nombreux massacres entre bandes rivales.

Antécédents Politiques et Criminels

L’évasion de « Fito » survient après l’assassinat d’un candidat à la présidence équatorienne, un ancien journaliste et parlementaire, qui avait signalé des menaces de mort de la part du chef des Choneros. Le prédécesseur de Noboa, Guillermo Lasso, avait déjà déclaré l’état d’urgence plusieurs fois, sans réussir à résoudre la crise carcérale ou la violence généralisée.

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