L’ancien représentant de l’Union européenne en Palestine, Sven Kuhn von Burgsdorff, a publiquement interpellé Bruxelles ce jeudi lors d’un rassemblement. Il a exhorté l’UE à maintenir la menace de sanctions contre Israël, jugeant cette mesure indispensable pour préserver la possibilité d’un futur État palestinien.
Selon des informations de l’agence Anadolu, cette prise de parole a eu lieu devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, au cours d’une manifestation symbolique qui a réuni d’autres anciens ambassadeurs et des employés des institutions européennes. M. von Burgsdorff a rappelé que plusieurs anciens diplomates avaient déjà adressé des courriers aux dirigeants de l’UE, les appelant à sanctionner Israël jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu effectif.
Critiquant la situation sur le terrain malgré les annonces, il a affirmé : « Ce n’est pas un véritable cessez-le-feu », en référence à la poursuite des attaques israéliennes et des pertes civiles à Gaza. Sa mise en garde a été directe : « Si l’UE et ses États membres ne réagissent pas, dans les mois ou les années à venir, nous ne pourrons plus parler d’un État palestinien. » Cette position rejoint celle d’autres figures européennes, à l’instar de l’ancien président autrichien qui prévenait récemment que l’attentisme ne mènerait jamais à une solution.
L’ex-diplomate a également pointé l’attitude de son propre pays, l’Allemagne, qu’il a qualifiée d’indifférente. Il a demandé aux dirigeants européens de maintenir à l’ordre du jour les sanctions proposées en octobre par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et de tenir compte des décisions de la Cour pénale internationale (CPI). En conclusion, il s’est adressé aux fonctionnaires présents : « Nous sommes d’anciens responsables, mais c’est vous qui pouvez influencer les dirigeants. »
