Les ministres des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, et chinois, Wang Yi, se sont rencontrés ce lundi à Pékin. À l’issue de leurs discussions, les deux pays ont convenu de renforcer leur collaboration dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.
Une déclaration conjointe a été publiée, qualifiant les pourparlers de « constructifs ». Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, Damas et Pékin ont décidé d’intensifier leur coordination et leur coopération sur les questions sécuritaires et antiterroristes. Le document souligne « l’amitié historique » entre les deux nations et leur engagement à développer leurs relations sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence.
De son côté, le chef de la diplomatie syrienne a affirmé que son pays était prêt à élargir sa coopération avec la Chine dans tous les secteurs. Assaad al-Chaibani a assuré que la Syrie « ne sera pas une source de menace pour la Chine et n’autorisera aucune entité à utiliser son territoire pour nuire à la sécurité, à la souveraineté ou aux intérêts de la Chine ». Il a également réitéré l’« engagement ferme de la Syrie envers le principe d’‘une seule Chine’ », considérant Taïwan comme « une partie intégrante de la Chine ».
Pour sa part, Wang Yi a exprimé le soutien de la Chine au processus politique en Syrie ainsi qu’aux efforts du pays pour combattre le terrorisme. Il a rappelé que le plateau du Golan est « un territoire syrien occupé, conformément à la reconnaissance internationale ». La déclaration précise que Pékin réaffirme son « plein respect pour la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale » de la Syrie.
Ce déplacement est le premier d’Assaad al-Chaibani en Chine depuis la formation du nouveau gouvernement syrien en janvier. Cette visite s’inscrit dans une démarche plus large de la nouvelle administration visant à renouer avec ses partenaires internationaux. Dans ce contexte d’ouverture diplomatique, le chef de la diplomatie syrienne avait récemment rencontré à Damas une conseillère du président français.
Par ailleurs, l’agence de presse officielle syrienne SANA a démenti, en citant une source du ministère des Affaires étrangères, des informations médiatiques selon lesquelles Damas prévoyait de remettre des combattants ouïghours à la Chine à l’occasion de cette visite.
