Alors que le suspens persiste, le camp de l’opposant Albert Ondo Ossa défie le président en exercice Ali Bongo. Il l’appelle à admettre sa défaite à l’élection présidentielle du 26 août, dont les résultats se font toujours attendre. Le Centre Gabonais des Elections (CGE), l’organe officiel responsable de l’annonce des résultats, maintient le pays en haleine avec un silence prolongé.
Le climat politique s’intensifie alors que l’opposition crie à la fraude électorale. Le camp d’Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel de l’opposition, maintient fermement sa victoire, malgré l’absence de résultats officiels. Il a même exhorté le chef de l’État à préparer la passation du pouvoir.
« Nous appelons nos compatriotes qui gravitent autour de ce pouvoir plus que jamais dépourvu de légitimité, particulièrement ceux autour d’Ali Bongo Ondimba» à « s’incliner humblement devant la volonté du peuple gabonais », a déclaré Mike Jocktane, le directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa, lors d’une conférence de presse à Libreville.
La tenue du pouvoir par Ali Bongo, au sommet depuis 2009 et qui briguait un troisième mandat, est-elle sur le point de prendre fin ? Le Centre Gabonais des Elections (CGE), seul organe à publier les tendances électorales, le révélera bientôt.
Le 26 août, environ 850 000 Gabonais ont été appelés aux urnes pour les élections présidentielles, législatives et municipales. Tandis que le gouvernement a coupé internet, interdit les médias d’Etat français et instauré un couvre-feu au Gabon, invoquant des risques de violences, peu avant la fin de la présidentielle.