Conflits fonciers à Sédhiou : la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale remise en question

Conflits fonciers à Sédhiou : la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale remise en question

La région de Sédhiou demeure confrontée à de sérieuses difficultés concernant la gestion des terres, en particulier dans les zones rurales, où se déroule une concurrence intense entre agriculteurs, éleveurs et forestiers. Ces tensions sont exacerbées par des conflits réguliers qui surgissent à la croisée de ces activités, chacun cherchant à occuper les espaces au détriment des autres.

Selon un article lu sur le site de Sud Quotidien, la pratique conjointe de l’agro-sylvo-pastoralisme, qui intègre l’élevage extensif, l’agriculture et la foresterie, continue de générer des tensions. Malgré l’adoption de la loi d’orientation de mai 2004, renforcée par sa promulgation le mois suivant, les problèmes liés à l’occupation des sols persistent.

Lors d’une session de formation organisée par la section sénégalaise d’Amnesty International à Bounkiling, des discussions ont porté sur la prévention des conflits fonciers. Moussa Diémé, chef du service départemental de l’élevage de Bounkiling, a souligné l’importance de la loi 64-46 et de son décret d’application, qui définissent les territoires en termes de zones d’habitation, de pâturage et de culture, aujourd’hui désignés sous le terme de plans d’occupation et d’aménagement des sols (POAS).

Les déplacements du bétail, qui traversent fréquemment des zones de culture, exacerbent les tensions entre agriculteurs et éleveurs. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il facilite également les vols de bétail, un problème particulièrement aigu dans les régions frontalières. Les frustrations engendrées par ces conflits ont malheureusement conduit à des actes de représailles violents, illustrant l’urgence d’une solution durable, comme l’a rapporté Sud Quotidien.

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