L’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a procédé, ce mardi 14 octobre 2025, au lancement de la phase pilote de sa plateforme numérique. Baptisé APPEL (Achats publics en procédures électroniques), cet outil est destiné à la dématérialisation des procédures de la commande publique au Sénégal.
Présidant l’événement au nom du chef de l’État, le ministre Secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, a qualifié cette initiative d’« avancée majeure vers une administration plus moderne, transparente et performante ». Selon nos informations, la plateforme APPEL est conçue pour être interopérable avec les autres systèmes publics et respecter les standards internationaux, notamment ceux de l’OCDE. M. Ba a également souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de redressement des finances publiques et favorisera la production de données statistiques fiables pour orienter les décisions en matière d’achats publics.
Pour le Directeur général de l’ARCOP, Dr Moustapha Djité, avec ce nouvel outil, « l’administration va prendre le cap de l’efficience ». Il a expliqué que la plateforme créait les conditions pour une exécution plus efficace des projets et une meilleure organisation des ressources publiques. Face aux risques potentiels, Dr Djité a assuré qu’un « dispositif de sécurité a été développé tant en interne (…) qu’en externe pour dissuader toute velléité de saborder la fonctionnalité et la fiabilité » du système.
Partenaire du projet, la Banque Mondiale, par la voix de son représentant Kouami Hounsinou Messan, a salué le lancement de la plateforme. Il a indiqué qu’elle contribuera à la réduction des délais, à la lutte contre la fraude et la corruption, ainsi qu’à l’amélioration de l’équité et de l’efficacité du système de commande publique.
Selon les chiffres rapportés par Sud Quotidien, les retombées attendues de cette dématérialisation sont significatives. Les projections font état de 300 milliards de FCFA d’économies annuelles, 84 milliards de FCFA de gains budgétaires immédiats, une augmentation de 30 % de la productivité dans les cellules de passation de marchés et une réduction de 40 % du coût d’accès aux marchés pour les PME. Plus de 500 emplois dans le secteur du numérique devraient également être créés.