Il n’y a guère longtemps, les journalistes et les hommes politiques sénégalais se fendaient de gros éditoriaux quand ils sentaient des menaces sur la démocratie. Telles des sentinelles, ils se dressaient contre les dérives démocratiques et les attaques contre les libertés collectives.
A titre d’exemple, les hommes de médias particulièrement les patrons de presse co-signaient des éditoriaux pour fustiger tout ce qui ne collait pas avec l’épanouissement démocratique.
Généralement, le titre de ces éditos au vitriol partagés par, aussi bien la presse écrite que celle parlée, était : LE MONSTRE EST LA !
Aujourd’hui, la démocratie sénégalaise semble n’avoir plus de défenseurs ! Les dérives autocratiques, le népotisme et l’aliénation de la Justice sont notoires. Les emprisonnements de journalistes et d’hommes politiques font foison. Des organes de presse sont pressés par le pouvoir en place et finissent par mettre la clé sous le paillasson… Laissant penser que le MONSTRE EST TOUJOURS LA.
Mais hélas ! Il semble qu’il n’y a plus personne pour se dresser contre ses atteintes à la démocratie. Car, les associations de défense des droits de l’homme, les organismes de la société civile, les journalistes et hommes politiques qui étaient si prompts à s’insurger contre le pouvoir avant Mars 2012, sont devenus subitement aphones.
Peut être qu’ils sont occupés à ripailler avec le Prince autour de la TABLE GARNIE.
Savourant leur statut de courtisan et bien perchés sur leur piédestal, ils en arrivent à oublier que LE MONSTRE EST TOUJOURS LA. Qu’il a grandi et que sa face est devenue plus hideuse.
En effet, le MONSTRE est aujourd’hui trop puissant puisqu’il est renforcé par des forces sociales hautement nuisibles qui participent joyeusement à l’édification d’une démocratie au rabais dans notre pays,… ou à la « dynastisation » de la République