Ce que Hollande avait proposé à Blaise Compaoré en échange de son départ

La France a salué la décision du pésident Blaise Compaoré de quitter le pouvoir. Le chef d’état-major de l’armée burkinabé, Honoré Traoré, a annoncé prendre la tête du pays.

Sous la pression de l’opposition, le président Blaise Compaoré a annoncé sa démission, selon un communiqué. Il a déclaré qu

L’avertissement de François Hollande
Alors que l’armée avait pris le pouvoir jeudi soir, le président Blaise Compaoré refusait encore de démissionner vendredi matin. ce blocage faisait planer de lourdes incertitudes pour les journées à venir. Il avait déclaré au cours d’une allocution télévisée avoir “ compris ” le message de la population et pris “ la juste mesure des fortes aspirations au changement ”. Il se disait simplement “ disponible ” pour “ ouvrir des pourparlers ” pour “ une période de transition ” à l’issue de laquelle il “ (transmettra) le pouvoir au président démocratiquement élu ”.
Vendredi midi, le président français François Hollande s’était cependant dit certain que Blaise Compaoré prendrait « rapidement la bonne décision » pour parvenir à l’apaisement. Hollande avait rajouté vouloir « contribuer à l’apaisement dans ce pays de l’Afrique de l’ouest pour nous si décisive ».

Dans une lettre datée du 7 octobre , dont le contenu a été révélé par l’hebdomadaire Jeune Afrique, François Hollande avait déjà mis en garde le président burkinabé contre les « risques d’un changement non consensuel de Constitution ». Au pouvoir depuis 27 ans, Blaise Compaoré souhaite modifier la Constitution afin d’obtenir un nouveau mandat, ce qui a déclenché une véritable révolte du peuple burkinabé.

Dans sa lettre, dont l’existence avait été révélée le 23 octobre par le quai d’Orsay sans en dévoiler la teneur, François Hollande offre son soutien à Blaise Compaoré pour obtenir un poste dans une institution internationale s’il renonce à se maintenir au pouvoir après expiration de son mandat actuel, en 2015. Evoquant l’évolution démocratique au Mali, François Hollande souligne dans sa missive que « le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région, si, dans les mois qui viennent, il avançait aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution ». « Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale », ajoute le chef d’Etat français, qui signe à la main sa lettre par ces mots: « Bien à toi, François Hollande ».

 

 

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